L'ocre de ma nuit. Je t'haie[me].

Je ne prends plus de photos, je n'écris plus, je ne rêve plus la nuit, je ne sors plus dehors. Moi qui déteste tant la routine je me rassure à m'enfoncer dans ma tranquillité. Je fuis les ennuis. Mange comme quatre, toujours les mêmes choses. Du thé en intraveineuse, du chocolat sans respirer, comme les pâtes. 5 fois par semaines. Toujours les mêmes blogs, toujours la même pensée avant de fermer les yeux. Et si ? J'ai figé ma vie, comme si j'attendais quelque chose. Comme si. Il y a un trou dans mon ignorance, un petit trou noir. Prémédité. Là entre mes deux grains de beautés, là où tu as perdu ta chaussure, Charlie. Il y a une attente qui me bouffe, tout les jours, petit bout par petit bout. Elle prend son temps, elle sait qu'elle me trouvera tous les jours, au même endroit. Même heure. Elle sourie de voir, qu'aujourd'hui encore, il n'est pas venu. Elle le sait elle, et moi aussi quand les nuages s'écartent, un peu. Dévoilant un bout de ciel qui ressemble au puits de tes yeux, la courbe de ta nuque, je suis le chemin de ta veine bleutée. Celle qui court, court le long de ton épaule, descend près de ton sein, jolie fraise. Saignante. Chat noir qui arpente la gouttière, attiré par le vide, il est certain qu'il ne risque rien. Mais pourquoi toi.
Juste pour un bout de ciel.